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Une escapade au Népal

Ma plus belle expérience

Tout les enfants réunis mon dernier jour

Tout les enfants réunis mon dernier jour

Lorsque je me suis réveillée le jour de mon départ, il était 4 heures du matin, 3h de sommeil dans le bagage et une seule phrase qui tournait en boucle dans ma tête "Ce n'est pas possible que ça soit déjà fini". J'ai vécu quelque chose de si fort, quelque chose d'inexplicable et pourtant je vais essayer de vous en faire part. De vous faire partager une dernière fois ce que j'ai pu vivre et découvrir durant ces dernières cinq semaines népalaises.

Cette mission humanitaire au Népal m'aura apprit énormément de choses. Tant sur moi, que sur la vie. Oui oui je suis capable d'apprendre des choses, même avec ma petite tête !

Par exemple, les différences de mode de vie. Oui je sais c'est vaste, mais ne vous en faite pas, je vais étayer mes propos. Ça peut paraître naïf mais je ne pensais pas que tout était si différent. En observant la pollution, tant terrienne qu'atmosphérique mais aussi sonore, j'ai été un peu choquée. Ah ça je peux vous dire que j'ai pris conscience de la chance que j'avais de vivre dans ma petite campagne calme et si peu polluée. Ce n'est pas une parole en l'air genre pour faire joli. C'est sincère. Ma grand mère me disait tout le temps "là où tu vis, c'est un petit coin de paradis". Je réalise réellement qu'aujourd'hui à quel point elle avait raison. Cependant, cette différence de mode de vie est une pépite. Pas en ville, enfin pas dans les coins où les voitures et les scooteurs roulent comme s'ils étaient seuls, sans faire réellement attention au piéton qui d'ailleurs on des passages piétons qui ne servent pas tant que ça, non non. La pépite elle se trouve dans le cœur des habitants. Ça peut paraître faux dit comme ça mais pourtant c'est la vérité. Les adultes et les enfants que j'ai pu côtoyer et apprendre à connaître m'ont fait ressortir le meilleur de moi-même. Leur gentillesse grande comme le monde, leur sourire si communicatif, leur aisance à communiquer avec toi m'ont émue. Une fois, on rentrait de Thamel (quartier de Kathmandu) par le bus local, et une femme nous a souri. Elle a discuté avec nous, et je ne sais plus comment elle en arrive à nous parler de friandises qu'elle avait achetées. Cette friandise elle nous en a donnée, a insisté pour qu'on goûte pour qu'on découvre. Elle n'a rien exigé de nous que de prendre ce qu'elle nous offrait avec le sourire. Cette simple anecdote à vos yeux est pour moi le reflet de ce que les occidentaux ne sont pas tous naturellement. Généreux. Bien évidemment je ne fais pas un pamphlet de ce que nous sommes. Je ne souhaite pas non plus faire une généralité, néanmoins cette femme avait bien moi pour elle que n'importe qui mais a partagé sa culture sans demander de reste, juste par envie. J'ai trouvé ça beau.

Leurs nourritures ne se basent pratiquement que sur le dal bhat (lentilles et riz avec une sauce) imaginez le peu d'exigence qu'ils peuvent avoir contrairement à nous. Nous, occidentaux (pas tous encore une fois) qui durant notre scolarité passons notre temps à nous plaindre des repas si variés que peuvent nous offrir le service de restauration. Oulala c'est vrai qu'avoir une entré plat dessert quasiment différente chaque jour c'est vraiment agaçant.

En ce qui me concerne, cette expérience m'a grandi, ou du moins m'a changé. Dès mon arrivée je me suis sentie différente, tout d'abord fermé aux autres. Saru m'a même dit, pas plus tard qu'à mon jour de retour "tu m'as paru énervée et j'ai cru que tu ne serais pas sympathique". Elle n'avait pas raison, non. Mais je comprend tout à fait qu'elle ait pu penser ça. Néanmoins, les jours progressant, j'ai su m'épanouir, m'ouvrir et me redécouvrir. Pendant mes cinq (trop petites) semaines là-bas, je me suis sentie comme apaisée. J'étais calme, et ceux qui me connaissent doivent se dire que c'est un mythe ! Calme pas dans le sens passive, non j'ai eu des fous-rires, des longues discussions, même des parties de carte (anciens terminales du lycée Joseph Saverne sachez que les bénévoles savent maintenant jouer au deutsche) ! J'étais calme dans le sens épanouie, sans stresse (sauf celui de me dire "est ce que mon cours d'anglais conviendra ?" ce qui paraît bien ridicule face à ce que l'on peut avoir en France). Vers la fin du séjour, Melina, une autre bénévole, m'a demandé ce qui allait me manquer. Sur le moment je ne savais pas trop quoi lui répondre. J'avais l'impression que rien n'allait me manquer, que je ne m'étais pas attachée à ma vie népalaise. La vérité est tout autre et maintenant je m'en rends compte. Les choses les plus simples comme le "Hi Alex" quand j'arrive à l'école, le sourire communicatif qu'ils ont, le chant de l'école le matin ainsi que l'hymne national, le fait d'être devenue Didi (grande sœur) et non une professeur ou juste une volontaire pour la class 9, les parties de basket, l'extra class, les couchers de soleil, le paneer (fromage népalais que tu mets dans des sauces), les mo:mo, le quotidien, le fait de toujours croire qu'il n'y a pas école le dimanche est d'être en décalée, et beaucoup d'autre choses simples comme bonjour...

last evening, party time

last evening, party time

Je souhaite au monde entier de vivre ce que j'ai vécu, de rencontrer des personnes comme celles que j'ai rencontré et de s'épanouir, de se découvrir.

J'ai tellement appris vous ne pouvez vous imaginer. Cette expérience de seulement cinq semaines m'aura plus appris sur la condition humaine, sur le monde et sur moi-même que mes 18 ans de vie. Je ne pourrais jamais remercier comme je le voudrais toutes les personnes qui ont contribué moralement et financièrement à la réalisation de ma mission. Tout comme je ne pourrais jamais remercier, et oublier, toutes les personnes incroyables que j'ai rencontré durant mes cinq semaines au Népal.

Je tiens tout de même à laisser un mot pour Saru et Pramod qui ont été d'une gentillesse extrême, et d'une superbe compagnie. Je tenais à vous remercier tout particulièrement pour l'accueil que vous m'avez offert, mais aussi pour tout ce que vous m'avez permis de faire, de réaliser, de vivre dans votre pays.

Je voulais aussi remercier Catherine, gran' ma. Je ne pense pas que tu passeras par là mais merci pour tout, merci pour m'avoir fait confiance, pour m'avoir suivi durant ma mission à l'école.

Et enfin, merci à Melina et Shanti. Merci d'avoir partagé avec moi cette aventure (même si vous n'avez pas eu le choix) et je vous souhaite une bonne fin de mission à vous deux.

Je ne regrette rien, et n'ai aucun remords, au contraire j'ai un cœur empli de bonheur et une tête remplie de souvenirs.

VHMaVi, thank you for everything.

Alex

See you soon VHMaVi

See you soon VHMaVi

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B
CZLAFAIT PLAISIR DE LIRE L ARTICLE JE CONNAI SARU PRAMODE DEPUIS DE LONGUES ANNEES ET J AI OEUVRE A LA COBSTRUCTION DE L INTERNAT J Y RETOURNE EN OCT BADJE duchatperche @gmail.com
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